vendredi 27 novembre 2009

Déboires / cervelas pistaché et gratin

Je suis allé à Lyon dernièrement. Et j'ai ramené un cervelas pistaché .Je me souvenais en avoir mangé lorsque j'étais enfant.

J'ai cherché une recette et j'ai remonté mes manches. Cela me semblait enfantin. J'ai remplit une casserole d'eau. J'ai piqué mon cervelas. Je l'ai plongé dans l'eau froide ,et ensuite j'ai mis le gaz à fond. J'étais très satisfaite de moi.

C'est à ce moment là que Nico (adepte de la saucisse au choux) m'a recommandé de descendre le feu. Il parait qu'il faut que l'eau frémisse( pff!!). Cette façon de s'immiscer dans ma casserole,C'est irritant!... Mais comme il faut reconnaître qu'il a le don d' être remarquable dans une cuisine.
Je lui laisse baisser le feu en rouspétant.

Pendant que mon cervelas "bullait" dans son bain d'eau FRÉMISSANTE. J'attaque le gratin de pommes de terre. Je n'en avais encore jamais fait.
Je ne vous raconte pas la stupeur des copines lorsque j'ai dit que je n'avais jamais confectionné de gratins dauphinois ou de lasagnes.
J'y peux rien. Les grands "classiques" de la gastronomie me donnent le trac. En plus, j'aime pas les sauces. Enfin, bref!

J'enfourne mon gratin achevé dans le four et je retourne vers ma casserole, je soulève le couvercle.
Horreur!! le cervelas est "filé comme un collant" . Je relis la recette (toujours mon premier réflexe).Un sans faute!!!.
Pourtant, le boyau se désolidarise de plus en plus du cervelas qui se retrouve presque"à poil" au fond du bouillon.

Je commence à regarder avec angoisse la minuterie. Je formule mes hypothèses:
-Le cervelas va- t-- il se défaire?
-Va-t- il se répandre dans l'eau?
-Va- t- il rendre toute sa graisse??

La sonnerie retentit. Je saisit le couvercle. Ouf! il n 'y a pas mille petits voiliers qui flottent sur l'eau. le cervelas est resté entier.
Je le sors rapidement, enlève un bout de boyau et le découpe en tranches. J'en glisse un morceau dans ma bouche. Il est bon!!

Je sors mon gratin du four. Il est merveilleusement gratiné et cela même si il a rendu sur mon lèchefrite une partie de son lait( On m'avait avertit!).

Toute la petite famille passe donc à table.
Je sers la viande. Louise refuse. Elle aime pas le "vert"(soit les pistaches) dans les saucisses.
Nico prend la cuillère et entame le gratin.
Sous la belle croûte dorée,on découvre les rondelles de pommes de terre qui flottent dans le plat. Je pense très fort" aux petits voiliers".
La surprise laisse Nicolas imperturbable(l'habitude,sans doute!) ;Il dit en tapotant dessus avec la cuillère: "Super! elles sont cuitent!"
En se penchant au dessus du plat, sa fille suspicieuse ajoute: "avec du lait, c'est normal??
Je me sens obligé d'argumenter faussement satisfaite que dans ce repas rien n'est beau, mais que tout est bon.
Je me demande si dans ces moments là , Nico ne rêve pas parfois des "plats cuisinés" du rayon surgelé .
Nico mange et lou écrase les pommes de terre.
"Regarde maman,on dirait une purée!" s'exclame elle.

Finalement,je vais ressayer le gratin la semaine prochaine. On a presque frôlé l'échec cette fois ci!"



Ce qu'il fallait savoir:

Le cervelas pistaché de Lyon est fait dans le jambon du cochon.
On doit le plonger dans une casserole d'eau froide(non salée).
On le laisse cuire ensuite de 30 à 40 minutes. L'eau doit frémir (surtout pas d'ébullition car le boyau explose). Le cervelas ne se pique pas pendant la cuisson car cela altère son arôme.
Il faut enlevé la "peau" avant de le servir en tranches.
Il s'accompagne souvent de pommes de terre.


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